Deux enfants – une maison (en travaux) – des équipes à gérer, le confinement ou l’art et la manière d’apprendre à jongler.
Je ne vais pas me plaindre, mes conditions actuelles sont plutôt agréables par rapport à beaucoup de gens. De l’espace à l’intérieur et à l’extérieur et la possibilité de s’isoler si besoin. Mais profiter de sa maison en famille et l’utiliser en lieu de télétravail sont deux choses totalement différentes. Et la soudaineté de ce confinement m’a empêché de m’organiser en amont. En effet, j’avais entrepris des travaux juste avant le confinement me privant temporairement de mon bureau. Il a donc fallu que j’aménage un « petit » espace de travail dans le bureau de mon fils qui poursuit ses cours. Je passe dont mes journées « supervisé » par des Lego Star Wars et dois me battre pour obtenir la connexion internet !
Mais l’équilibre entre occupations familiales et professionnelles se trouve. Après le point journalier des directeurs, je parviens à organiser mon propre travail, comme celui de mes équipes avec qui je communique régulièrement par téléphone et/ou visioconférence. Les charges n’étant pas les mêmes pour tous mes collaborateurs de même que leur ressentis, ça apprend une autre forme de management et c’est très instructif. Je me découvre des capacités d’adaptation que je ne soupçonnais pas forcement.
Et c’est très certainement cette adaptabilité qui va nous permettre de rebondir et de redonner plus de sens et de valeur aux choses. Il va, plus que jamais, être nécessaire de construire de façon plus vertueuse. De faire plus attention aux matériaux utilisés et à leur impact sur notre planète ainsi qu’à la consommation d’énergie. Mais il va surtout falloir repenser un modèle qui donne plus de place aux gens. Aussi bien physiquement avec moins de gens au mètre carré dans les bureaux qu’intellectuellement. Il va falloir apprendre à ralentir pour prendre le temps de mieux penser les choses et de profiter des autres. Certes actuellement le rythme est soutenu mais voir ses enfants le midi, prendre le temps de cuisiner le soir, ou de superviser les devoirs ne doit plus être un luxe.
Peut être que de surmonter cette crise et en tirer les leçons nécessaires prendra plusieurs années, mais individuellement et collectivement nous en sortirons grandis.
