WE-S2T #1 Anthony DUMOULIN – Directeur Département Energie/Exploitation

Le confinement bien vécu et serein c’est possible, même en appartement. Il faut juste retrouver ses marques ou en créer de nouvelles.

3 semaines que cela a démarré. Au final le temps passe et je me rends compte que mes journées de travail ressemblent étrangement à celles pré-confinement. Lancement de la journée avec la direction puis avec chaque membre de mon équipe – partage des tâches- avancées des projets. L’après-midi on travaille principalement en autonomie et on refait un point le soir avant d’éteindre les ordinateurs. Le plus difficile au final c’est presque de trouver des moments de pause. Ces petits instants où on prend le temps d’agencer ses idées sans sollicitation extérieure. Sans appel et sans mail. Je vais finir par me dire que mes trajets pour venir travailler me manquent.
Plaisanteries mises à part, si la technologie nous est d’une aide considérable, on ne va pas se mentir ça ne remplacera jamais les vrais contacts. Lors des échanges il faut trouver les autres signaux qui permettent de savoir comment vont nos collaborateurs. C’est pourquoi nous avons gardé des réunions d’équipe et des temps informels pour échanger avec un café comme on pourrait le faire au Hub café de S2T, assis autour de la grande table.
Si on s’habitue malgré nous, on espère se retrouver vraiment en face à face. Et pour moi, le passionné des grands espaces, je programme mes futures randonnées et je me projette virtuellement en attendant de pouvoir fouler à nouveau les chemins.
Reste à savoir comment nous allons gérer le retour « à la normale ». Celle d’avant tout ça. Ce qui est certain c’est qu’on sera tous passé par cette étape et que ça aura créé des liens supplémentaires et très certainement renforcé les existants. On aura vécu ça ensemble.
Après, concrètement dire à quoi ressemblera demain est difficile aujourd’hui.
Peut-on ici imaginer que l’on profitera de cette crise pour réinterroger notre modèle ? Peut-être… le temps aura sans doute une importance primordiale dans la réponse mais nul ne sait dans quel sens : aura-t-on envie de se presser à retrouver notre vie d’avant ? La principale question qui va se poser est : quelle sera la motivation qui nous poussera collectivement et individuellement à vouloir de changement et à œuvrer pour.
Aujourd’hui il est à mon avis encore trop tôt pour se projeter. Ce qui est certain, c’est que nous devrons en tout cas être acteurs et orienter autant que possible ce que nous espérons comme plan de relance vers des projets durables, sobres et vertueux auxquels nous croyons pour contribuer à construire la société que nous voulons.